Lors d’un fil de discussion sur Twitter, un internaute a interpellé John Mueller, de chez Google, pour lui demander si un contenu traduit en plusieurs langues et publié sur un même site, générait un duplicate content aux yeux de Google ?
C’est un sujet qui revient régulièrement dans la sphère SEO et qui, étonnamment, suscite parfois des avis divergents.
➡️ Est-ce que traduire un contenu et donc, le publier dans une autre langue, est considéré comme du duplicate content pour Google ?
C’est ce qu’a voulu savoir le twittos Stelios Kalogeropoulos, en posant la question ci-dessous à John Mueller.
https://twitter.com/Stelios_Kal101/status/1260196067641044993
Stelios désire traduire un contenu en plusieurs langues différentes afin de poster ces contenus traduits sur un même site. On imagine que cette situation arrive régulièrement pour des sites à vocation internationale disponibles en plusieurs langues. Que ce soit sur un même nom de domaine, ou plusieurs domaines utilisant des extensions géographiques différentes pour chaque pays.
Sommaire
🧵 Le fil de la discussion
Comme attendu, la réponse du salarié de chez Google confirme que cela ne génère pas de problème de contenu dupliqué pour le SEO.
No, translated content wouldn't be seen as duplicate content. Even if the meaning is the same, it's different words, for a different audience. Localizing content can be a great way to reach a bigger audience.
— johnmu is not a chatbot yet 🐀 (@JohnMu) May 12, 2020
Notre ami twittos en profite ensuite, pour enchaîner et soulever un autre problème que cette réponse de John Mueller pourrait générer.
https://twitter.com/Stelios_Kal101/status/1260202142310301697
Il expose, à juste titre, la situation où une personne mal intentionnée décidait d’aspirer le contenu d’un site afin de le traduire dans d’autres langues. Cela voudrait dire que n’importe qui pourrait copier des sites en entier.
Voici ce que John Mueller répond.
When content is translated, it's new content, with regards to Search. Translating content well is hard, but theoretically it's possible that folks sometimes do it "for free" :). I can't say what legal aspects might be involved though (I can't give legal advice).
— johnmu is not a chatbot yet 🐀 (@JohnMu) May 12, 2020
Il confirme qu’un contenu traduit est bien considéré comme « nouveau » par Google et son algorithme Search. Le Webmaster Trends Analyst de Google ajoute que traduire un contenu à travers une traduction de qualité est difficile mais que ce problème d’aspiration de contenu peut en effet arriver. D’un point de vue légal, John termine par le fait que cela dépasse le cadre de Google, qui ne peut donc rien faire dans cette situation.
💡 Notre avis
Traduire ou ne pas traduire ? Telle est la question… D’un point de vue purement SEO, Google confirme que traduire un contenu dans une autre langue n’est pas considéré comme du duplicate content et n’impactera donc pas négativement votre visibilité organique.
Si vous décidez d’opter pour cette technique dans le cadre d’un site multilingues ou de sites dédiés à un pays différent, pensez à :
- Intégrer des balises hreflang à vos pages. Afin d’indiquer clairement à Google la langue et le pays ciblés.
- Indiquer dans la Search Console, si vous utilisez un site par pays, le pays cible visé par chaque site.
En revanche, John Mueller souligne qu’apporter une traduction de qualité est une chose difficile. Sous-entendu : si vous utilisez des outils de traductions automatiques, pensez à faire une repasse manuelle, car la traduction brute risque de ne pas apporter une compréhension et une qualité suffisantes pour le lecteur et les moteurs.
C’est d’ailleurs ce qu’indiquait déjà, Matt Cutts dans une vidéo datant de 2011.
La récupération d’articles dans une autre langue est une pratique bien connue et largement répandue. Nombreux sont ceux qui en ont fait les frais… Je comprends la difficulté de le détecter même pour des algos. Le problème est finalement plus juridique (droits d’auteurs…)